Escale à Corfou

Rendez-vous dans la ville de Corfou, destination de rêve pour les amateurs d’art et d’histoire, souvenir le plus marquant de tous les visiteurs de l’île grecque.

 

Vous serez accueilli par des visages rieurs, amicaux, les yeux éblouis par la beauté des sites de cette ville fortifiée, aujourd’hui encerclée par les châteaux construits par les Corfiotes de l’Antiquité et les Byzantins puis achevés par de nombreux envahisseurs.

 

Dans la vieille ville

Vous pouvez passer des heures à flâner dans les rues pavées, admirant ces maisons anciennes, bâties en amphithéâtre. Vous succomberez au charme d’une petite place, ornée d’une fontaine vénitienne ou d’une église. Des cours, escaliers, bâtiments en pierre se succèdent et la mer surgit entre les maisons. Quel spectacle attendrissant d’observer les femmes à leur fenêtre, étendant leur linge, bavardant d’une maison à l’autre. Ici, un petit café ombragé où il fait bon se désaltérer sous la chaleur estivale. Le serveur Perisko s’exclame : « J’habite là où ont vécu mes ancêtres et je ne quitterai jamais cette vieille maison familiale ! » Les jeunes générations partagent les anciennes demeures de leurs aînés. Vous arriverez à la grande place, l’Esplanade, rendez-vous des Corfiotes. Un joli parc est surmonté d’une estrade destinée aux orchestres, notamment pendant le Festival international de musique. À proximité, un terrain de cricket témoigne de l’occupation anglaise puis la place de Pentofanaro où, le Samedi saint, a lieu le lancer de cruches. Voici l’un des plus prestigieux édifices de la ville : des arcades avec bistrots et restaurants ; c’est le célèbre Liston construit selon les plans de l’ingénieur Ferdinand de Lesseps. Un bourdonnement incessant ! Vous escaladerez l’ancienne citadelle formée par la colline fortifiée sur laquelle est construite Corfou. Quelle vue extraordinaire du haut de cet édifice qui surplombe la mer ! En face se dresse l’imposante statue du général Schulenberg, défenseur de Corfou face aux Turcs.

La nouvelle citadelle, détruite par les bombardements de la seconde guerre mondiale, constituait l’entrée principale pour ceux qui venaient de la mer. Que d’églises à Corfou dont la célèbre église d’Aghios Spyridanos ! Les corfiotes sont habités par un profond sentiment religieux qui se traduit par la vénération de Saint-Spyridon, le protecteur qui a sauvé l’île de la peste et… des Turcs. En souvenir de ses interventions miraculeuses, une procession a lieu quatre fois par an, accompagnée d’orchestres venant de l’île entière. Vous ne pourrez pas quitter Corfou sans vous rendre sur la presqu’île de Kanoni, un des sites les plus idylliques qui inspire les artistes locaux. Ce petit morceau de terre, visage enchanteur, emblème le plus caractéristique de Corfou correspond au navire d’Ulysse pétrifié par Poséidon, comme le raconte Homère dans l’Odyssée.

 

Réjouissances

Errer dans les ruelles reste un insatiable plaisir ; des chaises et tables dressées çà et là d’un petit restaurant vous invitent à déguster outre la salade feta et la moussaka des spécialités comme la patstitsada, le plat populaire, le coq farci à l’ail, le savouro, petits poissons marinés accompagnés de vins locaux. En apéritif ou en digestif, l’ouzo cette boisson anisée ravira vos papilles mais attention, très alcoolisée. Que d’animations culturelles : des danses folkloriques en couple où les corfiotes portent avec orgueil les costumes locaux. Vous ne pourrez pas quitter l’île sans vous rendre à l’Achilléion, joyau unique, refuge de l’impératrice Sissi, passionnée par la mythologie grecque et Achille, le combattant de la guerre de Troie.

Des musées, des théâtres, des richesses architecturales, des espaces représentant la mémoire de l’île foisonnent et restent à découvrir. C’est fou !

Envolez-vous de Bordeaux, des compagnies vous proposent désormais des vols directs vers Corfou.

 

Élisabeth Cadilhon