Un baptême du feu

Assumer de nouvelles fonctions en pleine crise sanitaire, quel défi pour Céline Carreau, directrice de l’OAREIL1.

 

Jeune femme enthousiaste et dynamique, Céline Carreau vient d’être nommée à la direction de l’Office aquitain de recherches d’informations et de liaison sur les problèmes aux personnes âgées de Bordeaux. à la suite de Jean Jacques Amyot qui était en poste depuis 1983.

Diplôme de psychosociologue spécialisée en gérontologie en poche, elle  commence sa carrière chez un bailleur social privé, spécialisé dans le service des personnes âgées. Elle est alors chargée de la coordination d’actions centrées sur le bien-être du résident dans plusieurs foyers girondins, ainsi que de la formation professionnelle des employés. Ce sont les résidences autonomie actuelles. Après douze ans d’expérience dans cette entreprise, spécialisée dans l’habitat social, son sens de l’intérêt général la pousse à rejoindre un service public. Elle intègre le pôle Génération seniors et autonomie de la ville Bordeaux où elle devient responsable de l’offre d’activités, prévention, loisirs, du développement de projets comme la création des Seniors reporters et de la communication à destination des plus de soixante ans. Poste qu’elle occupe pendant neuf ans avant que ne lui soit proposé celui de directrice de l’OAREIL qu’elle  accepte en pleine crise sanitaire : un vrai challenge.

 

L‘Observatoire : Être à la direction d’une structure comme l’OAREIL est une tâche énorme. Quelles qualités vous semblent les plus importantes ?

— Céline Carreau : Il faut avoir l’esprit d’équipe, être sensible à l’actualité de la gérontologie, avoir l’envie de fédérer, d’entreprendre, d’accompagner de nouveaux projets élaborés lors de réflexions collectives.

 

Quel est l'impact de la situation sanitaire sur l’Université du temps libre, un des fleurons de l’OAREIL ?

— Grâce à la grande qualité des professeurs, de l’enseignement qu’ils dispensent et de leurs capacités relationnelles, nous avons gardé 5 000 étudiants. Nous avons 120 professeurs rémunérés et autant de responsables bénévoles comme par exemple, pour la randonnée, la marche nordique qui ont pu garder une activité en constituant des groupes de six personnes. Pour les cours magistraux, différents systèmes en vidéo ont été mis en place mais ces moyens pour les cours comme la peinture, le dessin, la danse montrent leurs limites.

 

Quelle expérience retirez-vous de cette situation de crise sanitaire ?

— La situation actuelle nous a amenés à constituer un groupe de travail sur l’enseignement à distance composé d’un professeur de gym et danse, d’un professeur d’art plastique et d’une personne du collectif des étudiants. L’objectif est de retenir une solution pérenne uniformisée dans l’accompagnement de l’enseignement à distance. Cela nous permettra de faire face à différentes situations par exemple lorsque l’Université est fermée pour diverses raisons. 

 

1 OAREIL : l’Office aquitain de recherches, d’information et de liaison sur les problèmes des personnes âgées est créé en 1976 et comprend quatre volets : l’Université du temps libre, la formation professionnelle, les recherches et études et ALMA 33, Allô maltraitance des personnes âgées et adultes handicapés

 

Jeanine Duguet