Bienvenue à Sud Ouest

Pour la première fois, depuis son installation à Bordeaux-Bastide en 2009, le quotidien régional ouvre ses portes au public.

 

Photos de P. Guillot et R. Peuron

Samedi 28 septembre, 23 quai des Queyries, devant l’immeuble au sous-bassement noir et rouge, surmonté d’immenses vitres sur 4 étages, les curieux se regroupent pour suivre la visite commentée. Sont aussi présents les membres de l’association des lecteurs internautes et mobinautes de Sud Ouest, ALIMSO. Ils ont eu l’idée de cette rencontre avec les professionnels. « Visualiser les conditions de travail, discuter et échanger avec plusieurs journalistes, pour la compréhension de la fabrique d’information. »

 

Espace immense

Cet immeuble contraste avec les vieux bâtiments du centre-ville, l’ancien siège de Sud Ouest. Des bureaux fermés, isolés les uns des autres, de trop nombreux couloirs. Dans ce nouveau lieu, on découvre l’entrée avec son plan incliné, un vaste atrium et l’espace Communication où travaillent 10 personnes. C’est là que se créent le Mag, TV magazine, Version Fémina, Sud-Ouest gourmand, Destination Pyrénées, Terre de vins, Attitude Rugby.

Gravir les escaliers jusqu’au 4e étage et découvrir, de la passerelle, l’ensemble des services. Tout en bas, deux constructions de couleur orange, appelées scarabées sont des studios d’enregistrement. Tout baigne dans une belle lumière ; le domaine immense, entièrement vitré, est recouvert d’une verrière. Les sols sont aussi de couleur orange, les tables, bureaux et rangements bas sont peints en noir. Tous les espaces sont ouverts et profitent d’un éclairage naturel. De nombreuses passerelles permettent une circulation aisée. L’architecte Luc Arsène-Henry a proposé une architecture innovante.

 

Espace ouvert

Au 4e étage, règne la présidence du groupe Sud Ouest. La salle du conseil, très spacieuse, permet de voir les berges de la Garonne et les immeubles XVIIIe de la rive gauche. Le journal, créé en 1944 par Jacques Lemoine, est le deuxième quotidien régional français après Ouest France. Le groupe est détenu à 80 % par la famille Lemoine et 20 % par les actionnaires qui ne peuvent exercer de pressions. Au-dessous, se trouvent tous les journalistes et autres professionnels : rédaction, publicité, diffusion, documentation. Ceux qui mettent en ligne sur internet ne sont pas isolés, au contraire. Ce sont eux qui envoient les informations au plus tard 10 minutes après l’évènement. Il en est de même pour les petites annonces, publicités ou résultats sportifs. Ce samedi, ils sont à leur bureau pour 8 h ou même 12 h de direct. Le site a été rénové. Depuis sa création, le nombre de visiteurs a triplé : 400 000 par jour. La salle de rédaction n’a pas les mêmes dimensions que la salle du Conseil, néanmoins, elle est essentielle ! C’est là que se réunissent les journalistes des différents secteurs. Ils vont décider de la Une du journal du lendemain, dès 10 h 30. Ils se réuniront aussi à 17 h 30 et même plus tard si un évènement majeur intervient. Alors, il faudra changer la Une. Quand tout est bouclé, on peut envoyer le prépresse à l’imprimerie pour la sortie des journaux dans la nuit. Ils seront distribués dès 5 h du matin. Il y a 4 centres d’impression dont celui du 40 quai de Brazza, le plus important. Il se visite aussi de 22 h 30 à minuit.

 

295 journalistes

Le journal quotidien emploie 1 011 salariés dont 295 journalistes. Il faut aussi compter les 1 050 correspondants dans les différentes communes qui font remonter les informations. Il y a 21 éditions sur 8 départements Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pays Basque, Gers, Dordogne, Charente et Charente Maritime, Béarn et Soule. Il faut distribuer les journaux à plus d’un million de lecteurs papier. Il faut 4 000 points de vente et 760 porteurs ou vendeurs colporteurs pour les abonnés. C’est un service qui est apprécié : pouvoir lire son quotidien dès le petit déjeuner ! Même le dimanche il faut distribuer 268 000 journaux. Le groupe Sud Ouest édite le quotidien papier payant, le gratuit Direct matin Bordeaux 7, 10 magazines ainsi que les journaux Midi-Libre et France-Presse sans oublier les livres.

Que sera Sud Ouest dans les prochaines années? Quel avenir pour la presse papier ? Pourra-t-on avoir l’assurance d’une information fiable quel que soit le support ?

Pierrette Guillot