La réalisation d'un rêve

Sydney, Bondi beach ( photo de Roxane)

 

Roxane, jeune étudiante, s’est envolée pour l’Australie le 10 juillet 2015 pour un séjour de 6 mois, dans le cadre d’un échange universitaire.

 

Après le Bac et deux années de classe préparatoire, Roxane a réussi le concours d’entrée à Kedge* dont le cursus Grande École de 3 années et de 6 à 12 mois de stage implique un séjour de 6 mois à l’étranger. Parmi les 135 écoles ou universités partenaires de Kedge, Roxane, choisit l’Université de Technologie de Sydney.

 

L’Australie, un eldorado ?

Soleil, mer, plages, bonne santé économique, sans oublier les beaux surfeurs, bronzés et sympas la carte postale fait rêver les étudiants de la promotion. Pour être accepté, il faut maîtriser parfaitement l’Anglais, pas de problème, Roxane atteint le niveau sans difficulté et part vers cette terre de légendes.

Hélas ! Un eldorado qui n’est pas accessible à tout le monde. S’il n’y a pas de frais supplémentaires de scolarité, (montant d’une année à Kedge 10 500 €) l’étudiant doit s’acquitter, avant de partir, des frais de visa et de voyage pour un total de 1 700  € auxquels s’ajoute une assurance santé australienne de 450 $**. Pour faire face à ces frais, Roxane a contracté un prêt étudiant. Elle a également sollicité une bourse auprès d’Aquimob, mais n’a pas eu de réponse à ce jour. Le coût de la vie est très élevé en Australie, surtout à Sydney. Les étudiants étrangers ne bénéficient pas des réductions accordées aux autochtones. Roxane reçoit mensuellement de ses parents 700 €, qui couvrent les frais de logement. Pour subvenir aux autres dépenses, elle a dû trouver un petit job dans un restaurant.

 

Un système éducatif différent

L’université est un fidèle reflet de ce pays multiculturel. Sydney réunit près de 5 millions d’habitants dans un tolérant et éclectique mélange de cultures et de religions.

L’UTS se classe 28e parmi les 100 universités les plus internationales du monde. Roxane y côtoie cent vingt nationalités dont une majorité d’Asiatiques, des Brésiliens, des Européens, des Canadiens. Près de la moitié des étudiants parlent une autre langue que l’Anglais qui est, bien entendu, le moyen d’échange et d’études.

Roxane trouve de grandes différences dans la façon d’étudier : « En France, nous avons approximativement 30 h de cours par semaine et peu de travail personnel. À l’UTS, j’ai seulement 12 h de cours hebdomadaire mais beaucoup de travail personnel. Par ailleurs, c’est académiquement plus exigeant qu’en France. Lorsque je prépare un essai, je dois systématiquement effectuer des recherches documentaires et présenter mes sources  selon le modèle d’Harvard. Ensuite mon essai est analysé par un logiciel de plagiat. »

« Tous les Australiens que j’ai rencontrés adorent la France et sont admiratifs de notre culture. Toutefois les Français ne sont pas toujours bien perçus. La plupart des jeunes français viennent en Australie avec un working holiday visa*** leur permettant de travailler et de voyager. Lorsque je dis que je suis étudiante, en échange universitaire, j’ai l’impression que les Australiens me considèrent plus sérieusement. »

 

Le rêve est-il réalité ?

Sydney a une vie culturelle intense et malgré son peu de temps libre, Roxane fréquente régulièrement les galeries et les musées qui sont tous gratuits ; elle a participé à la Foire d’art contemporain en octobre. À son grand regret, elle ne peut pas aller au cinéma, trop onéreux, une place coûte l’équivalent de 2 heures de travail.

Elle préfère amasser un petit pécule pour visiter le pays quand elle sera en vacances en décembre et janvier. Dès qu’elle peut, elle visite les environs de Sydney, le Royal National Park, les Blue Mountains, va surfer à Bondi Beach, en attendant de découvrir Melbourne, les Fidji, et la côte Est de l’Australie.

Découvertes ! Cela  résume ce séjour riche d’expériences et d’amitiés nouvelles. Roxane reviendra en France le 10 janvier, son rêve devenu réalité.

Françoise Sohm

 

* Kedge Business school : malgré ce nom barbare, cette école, héritière de l’École supérieure de commerce de Bordeaux appelée aussi BEM, se situe à Talence.

** 1 dollar australien = 0,6657 euro

*** working holiday visa : visa vacances travail

Souvenir d'Halloween : Claire(Belge), Roxane, Estefania(Mexicaine), Alexendra(Russe)