International Club of Bordeaux

Le club en pleine action chez Bradley's Bookshop ( D. Sherwin-White)

Un club où les membres viennent d’ailleurs et qui ont plaisir à vivre ici.

 

 

 

Paula Lamoureux-Forman ( E. Lavault)
Paula Lamoureux-Forman ( E. Lavault)

Voici le challenge réussi de Paula Lamoureux-Forman : regrouper cent trente personnes de vingt nations différentes parlant vingt et une langues au sein d’un club vivant et intéressant. Elle arrive en France en 1989 avec sa fille, venant de Los-Angeles. Elle crée une boutique de décoration pour la maison en Charente-Maritime puis rencontre son mari et s’installe avec lui au centre de Bordeaux en 2007. Elle fréquente alors un club anglophone féminin qu’elle ne tarde pas à trouver étriqué. En 2013, avec douze amies de différentes nationalités, elle décide de la création d’un club ouvert aux familles puis à tous les internationaux qui veulent vivre durablement à Bordeaux. Elle en est toujours présidente et concocte, pour les affiliés, avec une solide équipe de bénévoles, un menu à picorer sans modération.

 

Qui fait quoi ?

Cinquante couples, trente célibataires, retraités par moitié, composent l’International Club of Bordeaux. Tous anglophones, ils doivent parler français ou l’apprendre activement : des municipalités proposent des cours avec le concours de l’Unesco comme à La Réole. Le but est d’éviter le repli sur sa propre communauté et l’isolement pour des personnes très éloignées. Les horizons sont très divers : des artistes, des commerçants, des enseignants, un baryton serbe, un diplomate anglais, des scientifiques chinois ou russes, un consul du Brésil Hollandais, un architecte d’Afrique du sud, une journaliste du Zimbabwe, des juristes américaines, un procureur et des ingénieurs français ! Ce large éventail de personnalités doit trouver son bonheur dans la palette des activités proposées par Paula.

 

La tour de Babel

Comment nommer autrement les groupes de discussion interculturels qui ont lieu deux fois par mois ? Pour mieux s’apprécier il faut se connaître, comprendre d’où vient l’autre et chacun doit faire des efforts en ce sens. De même l’ICB participe, de janvier à juin, à des tables rondes en français avec la communauté de chercheurs internationaux résidant cours de l’Argonne ; cela aide à rompre la solitude des nouveaux arrivants et permet leur intégration à cette ville un peu fermée ; cette initiative est très appréciée de la Mairie.

Tous ces échanges peuvent se faire au cours d’ateliers d’écriture ou de groupes de lecture où l’on discute de livres anglais (le dernier à l’étude est de Winston Churchill). Les films en v.o. du cinéma Utopia donnent également lieu à des rencontres ouvertes à tous, adhérents ou non, de même que le café-thé de Bradley’s ou le brew crew cocktail hour* dans un pub différent à chaque fois. Cela permet aux Bordelais de faire connaissance avec des membres du club et de perfectionner leur anglais

 

De la pagaie à la fourchette

La croisière sur la Garonne ou le canotage de Bègles à La Bastide se terminent toujours autour d’une table : buffet basque, dégustations, repas découverte des cuisines d’ailleurs, brunchs. Les plus douées prennent l’apéro en faisant de la céramique ! Les membres adorent les pique-niques Vin et Fromage au Parc Bordelais ou au Jardin Public et les barbecues géants de l’été chez ceux qui habitent la campagne autour de Bordeaux. On peut aussi faire des randonnées, des visites culturelles ou assister à des concerts. Les cinquante enfants du club participent activement (et les grands aussi) aux fêtes traditionnelles anglo-saxonnes Halloween, Noël et Pâques avec sa chasse aux œufs ou à des ateliers comme celui du week-end S.O Good par exemple.

Et les Bordelais dans tout ça ?

Ils sont les bienvenus s’ils parlent anglais, s’ils sont curieux, gourmands, ouverts aux autres, amicaux et s’ils aiment la diversité. L’internationalité, c’est aussi dans la tête.

 

 

Édith Lavault