De la robe à la toque

Par Sylvie Lacombe
David Sabatier, ancien avocat d’affaires s’épanouit aujourd’hui en tant que chef privé traiteur et bénévole dans l’association bordelaise le Pain de l’Amitié.
Des années consacrées au droit, puis comme cuisinier sur des bateaux à voile dans des endroits paradisiaques ont fait germer le projet de David Sabatier, aujourd’hui concrétisé, celui de la cuisine dans tous ses états auprès de tous publics, à domicile ou dans des lieux éphémères.
— L’Observatoire : Quelle a été votre formation ?
— David Sabatier : Je me suis peu investi jusqu’en seconde, ensuite j’ai fait mes études à Sup de Co Nantes, puis un Master 2 en droit des affaires internationales à l’université Paris Descartes, suivi du diplôme d’avocat obtenu à l’université Paris Panthéon-Assas. Au cours de mon cursus Sup de Co, je suis allé une année en Chine où j’ai appris le mandarin.
— Quel a été votre parcours en tant qu’avocat ?
— J’ai travaillé comme avocat d’affaires pendant sept ans dans un important cabinet parisien (500 experts dans tous les domaines du droit) où les clients étaient tous dans des entreprises du CAC 40. L’ambiance était grisante, 80 heures de travail hebdomadaire. Du prestige, de l’argent mais pas de possibilité de devenir associé.
J’ai alors créé mon propre cabinet à Paris avec une spécialisation dans les actions collectives plus liées à l’immobilier. Je suis ainsi devenu le premier avocat en France dans la défense des propriétaires de résidences de tourisme et d’EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) contre leurs exploitants. J’assurai le suivi de 15 000 investisseurs sur 150 résidences en France et cela, pendant deux ans.
Puis, je suis revenu à Bordeaux et j'ai repris la même activité durant quatre ans dans mon propre cabinet.
— À quel moment s’impose le changement de voie professionnelle ?
— En 2018, toujours avocat, je décide de me consacrer à mes deux passions, la cuisine et la voile que j’avais pratiquée dans ma jeunesse. J’assure alors des missions de convoyage de voiliers, principalement en transatlantique. Je cuisine pour l’équipage à bord pendant plusieurs mois.
J’écris alors un livre La bible de la cuisine à bord, aux éditions Zeraq, pour les marins professionnels et les navigateurs en herbe. Car l'organisation et les goûts changent quand on pose le pied sur un bateau, il faut s'adapter aux contraintes des quarts, du froid, de la chaleur ou du mal de mer. Je me suis ensuite fait embaucher comme cuisinier en second puis comme chef sur des yachts dans l’archipel des Grenadines, en mer des Caraïbes, dans des villas ou des restaurants éphémères partout dans le monde. Je travaille alors de bons produits avec dressage palace et réponds aux demandes les plus farfelues de riches clients.
— Comment est né Gang of Bordeaux ?
— De retour en Gironde, je crée en juin 2023 Gang of Bordeaux, un service de traiteur et chef privé ambiance gastronomique. Je peux cuisiner à domicile ou sur un bateau, par exemple. J’assure des repas de mariage, d’anniversaire de 2 à 1 000 personnes. Je donne des cours de cuisine à la demande, en individuel ou en groupe, dans un hôtel particulier dans le centre de Bordeaux, entièrement rénové en 2025 avec des amis, pour une expérience unique. Apprendre les véritables techniques de chef, confectionner un menu gastronomique complet, dégusté sur place dans un cadre prestigieux et une ambiance résolument conviviale.
Cet hôtel particulier est également une maison d’hôtes comprenant quatre suites premium et un appartement indépendant entièrement équipé. Les clients peuvent profiter d’une piscine et d’un jardin paysagé.
— Comment décririez-vous votre personnalité ?
— Je suis une personne hyperthymique1, je suis souvent en surchauffe. J’aime apprendre, j’ai un optimisme à toute épreuve et je ne prête pas attention aux difficultés. Actuellement, je suis faussaire, je reproduis des tableaux du XVIIIe siècle. On peut me définir comme un slasheur2, je m’épanouis dans la pluralité d’activités et la découverte de nouvelles choses.
Par Sylvie Lacombe
David Sabatier, ancien avocat d’affaires s’épanouit aujourd’hui en tant que chef privé traiteur et bénévole dans l’association bordelaise le Pain de l’Amitié.
Des années consacrées au droit, puis comme cuisinier sur des bateaux à voile dans des endroits paradisiaques ont fait germer le projet de David Sabatier, aujourd’hui concrétisé, celui de la cuisine dans tous ses états auprès de tous publics, à domicile ou dans des lieux éphémères.
— L’Observatoire : Quelle a été votre formation ?
— David Sabatier : Je me suis peu investi jusqu’en seconde, ensuite j’ai fait mes études à Sup de Co Nantes, puis un Master 2 en droit des affaires internationales à l’université Paris Descartes, suivi du diplôme d’avocat obtenu à l’université Paris Panthéon-Assas. Au cours de mon cursus Sup de Co, je suis allé une année en Chine où j’ai appris le mandarin.
— Quel a été votre parcours en tant qu’avocat ?
— J’ai travaillé comme avocat d’affaires pendant sept ans dans un important cabinet parisien (500 experts dans tous les domaines du droit) où les clients étaient tous dans des entreprises du CAC 40. L’ambiance était grisante, 80 heures de travail hebdomadaire. Du prestige, de l’argent mais pas de possibilité de devenir associé.
J’ai alors créé mon propre cabinet à Paris avec une spécialisation dans les actions collectives plus liées à l’immobilier. Je suis ainsi devenu le premier avocat en France dans la défense des propriétaires de résidences de tourisme et d’EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) contre leurs exploitants. J’assurai le suivi de 15 000 investisseurs sur 150 résidences en France et cela, pendant deux ans.
Puis, je suis revenu à Bordeaux et j'ai repris la même activité durant quatre ans dans mon propre cabinet.
— À quel moment s’impose le changement de voie professionnelle ?
— En 2018, toujours avocat, je décide de me consacrer à mes deux passions, la cuisine et la voile que j’avais pratiquée dans ma jeunesse. J’assure alors des missions de convoyage de voiliers, principalement en transatlantique. Je cuisine pour l’équipage à bord pendant plusieurs mois.
J’écris alors un livre La bible de la cuisine à bord, aux éditions Zeraq, pour les marins professionnels et les navigateurs en herbe. Car l'organisation et les goûts changent quand on pose le pied sur un bateau, il faut s'adapter aux contraintes des quarts, du froid, de la chaleur ou du mal de mer. Je me suis ensuite fait embaucher comme cuisinier en second puis comme chef sur des yachts dans l’archipel des Grenadines, en mer des Caraïbes, dans des villas ou des restaurants éphémères partout dans le monde. Je travaille alors de bons produits avec dressage palace et réponds aux demandes les plus farfelues de riches clients.
— Comment est né Gang of Bordeaux ?
— De retour en Gironde, je crée en juin 2023 Gang of Bordeaux, un service de traiteur et chef privé ambiance gastronomique. Je peux cuisiner à domicile ou sur un bateau, par exemple. J’assure des repas de mariage, d’anniversaire de 2 à 1 000 personnes. Je donne des cours de cuisine à la demande, en individuel ou en groupe, dans un hôtel particulier dans le centre de Bordeaux, entièrement rénové en 2025 avec des amis, pour une expérience unique. Apprendre les véritables techniques de chef, confectionner un menu gastronomique complet, dégusté sur place dans un cadre prestigieux et une ambiance résolument conviviale.
Cet hôtel particulier est également une maison d’hôtes comprenant quatre suites premium et un appartement indépendant entièrement équipé. Les clients peuvent profiter d’une piscine et d’un jardin paysagé.
— Comment décririez-vous votre personnalité ?
— Je suis une personne hyperthymique1, je suis souvent en surchauffe. J’aime apprendre, j’ai un optimisme à toute épreuve et je ne prête pas attention aux difficultés. Actuellement, je suis faussaire, je reproduis des tableaux du XVIIIe siècle. On peut me définir comme un slasheur2, je m’épanouis dans la pluralité d’activités et la découverte de nouvelles choses.
— Vous donnez du temps à une association bordelaise le Pain de l’amitié en tant que cuisinier, pourquoi ?
— Je suis au Pain de l’Amitié, restaurant solidaire depuis trois ans. Confectionner 200 repas à 1,50 € avec des denrées toujours différentes est un sacré challenge.
Je suis fier de proposer des repas équilibrés complets pour des personnes dont c’est l’unique repas de la journée. Et, cela me permet de débrancher mon cerveau. Cela me donne un rythme, me relâche l’esprit. C’est aussi un magnifique travail d’équipe entre bénévoles.
1 L’hyperthymie est caractérisée par un comportement actif, intense, stable, positif, gai, plein d'énergie.
2 Un slasheur est une personne qui exerce plusieurs métiers ou activités simultanément, sans fil conducteur souvent par choix, pour diversifier ses compétences et/ou ses sources de revenus. Il s'agit alors de nourrir un désir d'épanouissement personnel par l'exercice de métiers-passion.
Bibliographie David Sabatier :
La bible de la cuisine à bord Éditions Zeraq (2019) : près de 60 pages consacrées aux méthodes d'avitaillement et de conservation des aliments et 100 recettes adaptées à la navigation.
La Gastronomie nomade Éditions Zeraq (2023) : mener une aventure dans la nature ou en mer est une excellente occasion de changer ses habitudes de cuisiner.