Se soigner en douceur

Comment se soignaient les Anciens dans l’Antiquité alors que l’industrie pharmaceutique, IRM, scanner et autres pratiques médicales n’existaient pas ?

 

La plupart des médecines douces pratiquées de nos jours ont souvent, selon certains écrits, des origines très anciennes, grecques, chinoises, chaldéennes, égyptiennes ou amérindiennes. Bien que non conventionnelles, en voici quelques-unes.

 

L’auriculothérapie

Cette technique est basée sur l’idée que chaque oreille externe est le reflet du corps et évoque un fœtus inversé, le lobe représentant la tête, la colonne vertébrale et le bras le long du bord externe ou hélix, le reste du corps y compris les viscères enroulés dans le pavillon. Les chinois ont observé 120 points d’acupuncture associés à différentes parties du corps. La stimulation par aiguilles agit par réflexe des systèmes nerveux sur l’organe affecté. L’auriculothérapie traite notamment les troubles du système nerveux, insomnie, stress, les douleurs aigues, dépression, acouphène, spasmophilie ou dépendances diverses telles que drogue, cigarette, boulimie et anorexie. En pays asiatique, les lobes d’oreille démesurés sont considérés comme le signe d’une immense sagesse. Les japonais, eux, croient que les grandes oreilles favorisent la santé et apportent la fortune, aussi aiment-ils tirer les oreilles de leurs enfants par marque d’affection.

 

La chromothérapie

Le principe de ce traitement consiste à projeter des rayons lumineux colorés au travers de filtres sur le corps humain. La lumière colorée de faible intensité favorise par stimulation physiologique des réponses spontanées de l’organisme. Chaque longueur d’onde bien précise et temps d’exposition sont choisis en fonction des signes cliniques à soigner tels qu’en traumatologie, les séquelles de traumatisme crânien, en rhumatologie, l’arthrose, l’arthrite, en dermatologie les zonas, l’herpès ou les cicatrices de brûlures. Un cercle chromatique a été établi suite à la réceptivité de la peau après exposition au rayon lumineux. Le violet pour les affections du foie, de la rate, du système immunitaire et du sang et pour calmer les états coléreux. L’indigo, idéal pour les maux de tête, angines, rages de dents ou rhumatismes sévères. Le bleu, couleur de pacifisme et de quiétude, pour les troubles psychologiques, anxiété grave, maladies inflammatoires et pression artérielle. Le vert intervient pour combattre les insomnies. Le jaune agit positivement sur le système digestif et nerveux, l’orange est perçu comme stimulant cardiaque et respiratoire, le rouge peut agir sur le sang et contrer l’anémie. L’entière collaboration du patient est essentielle.

 

 

Cette ceinture contient 16 aimants
Cette ceinture contient 16 aimants

La magnétothérapie

Considérée comme non scientifique par le corps médical, les premières applications de l’aimant remonteraient à la médecine antique. Hippocrate conseille l’aimant pour favoriser la fécondité ou encore la purge. Au XVIIe et XVIIIe siècles, la modernisation de la métallurgie facilite la fabrication des aimants à des fins thérapeutiques. Des revues médicales spécialisées de la deuxième moitié du XIXe siècle mentionnent l’utilisation des aimants et citent les travaux de Laennec dans les affections nerveuses, celles des artères ou la névralgie pulmonaire. Début du XXe siècle, se développe l’utilisation des champs magnétiques pulsés, forme plus avancée et plus puissante de la magnétothérapie. Ces derniers progrès sont appliqués dans le traitement des différentes affections dont l’anémie, l’artériosclérose, les convulsions, l’hystérie, l’insomnie, la migraine, la neurasthénie, les névrites, les rhumatismes et les douleurs. Cette technologie va être perfectionnée après 1945 par des chercheurs japonais, russes, roumains ou tchèques. Les faces des aimants sont dotées de deux pôles nord et sud. Selon l’effet recherché, un des deux pôles est appliqué sur la peau. Peu répandue en France, la magnétothérapie est critiquée par les sceptiques. Elle est plus utilisée en Allemagne, au Japon, aux États-Unis et en Russie. Des études complémentaires sont encore en cours.

 

 

La ronronthérapie

Une des plus récentes médecines du bien-être est la ronronthérapie faisant appel à nos amis les chats qui, apeurés ou heureux, ronronnant sur les genoux, apaisent les personnes stressées, anxieuses, insomniaques. Dans le milieu scientifique la ronronthérapie est de plus en plus prise au sérieux

  

Claude Garetier