Un été par an

Il y a quatre saisons dont l’été que vous êtes en train d’aborder allègrement. Le cycle régulier des saisons dans nos régions septentrionales a retenu l’attention de nos journalistes. Pourquoi ne pas proposer à nos lecteurs un numéro concernant une saison une fois par an ? Le même exercice a été réalisé avec un certain succès lorsque nous avons décliné les couleurs du vert au blanc en passant par le noir et le rouge.

Un problème se pose néanmoins et non des moindres. Puisque notre revue ne paraît que quatre fois par année universitaire, un certain décalage se produit entre le temps de la rédaction, après reportages, interviews, portraits et écriture et leur lecture par vos yeux attentifs. Sans parler des photos. Difficile d’immortaliser une plage grouillante de personnes dénudées au mois d’avril…

Qu’importe ! Prenons ce risque ! Est-ce pour cette raison que les aspects enthousiasmants et positifs de l’été apparaissent en priorité ? Se concentreraient-ils pour sortir de la grisaille quotidienne de ce printemps humide ? Le soleil, le bien-être, les vacances, les tenues qui nécessitent un régime circonstancié sont de rigueur. Touristes, campings, séjours, repas de saison et glaces de rigueur complètent l’ordre du jour. À l’heure où cette édition est en germination, un seul journaliste se souvient de l’année où la canicule a fait tant de dégâts.

Autre inconvénient plus difficile à contourner : comment prendre en photo des vues de plein été? Or, nos pages centrales sont en train de se tourner vers le photojournalisme : une photo explicative accompagnée d’un bref texte d’ambiance plutôt que l’inverse. Ainsi en a décidé le comité de rédaction, stimulé par le goût de certains de ses membres et pour changer tout en restant dans l’air du temps. Challenge risqué en ce printemps bien arrosé.

Concevoir un périodique en décalage avec sa parution suppose effectivement quelque adaptation. Forts de cette expérience, nous pourrons examiner l’automne, l’hiver et le printemps avec plus de recul, si j’ose dire.

À raison d’une saison par an, vous avez déjà une partie du programme pour les trois prochaines années.

Mais depuis 23 ans que vit L’Observatoire, les idées n’ont pas fini de fuser. Que diriez-vous du feu pour le prochain numéro à paraître à Noël. Après les couleurs et les saisons, pourquoi ne pas inaugurer le cycle des quatre éléments dès la rentrée avec le feu. Feux de l’amour, métiers du feu, enfer…et pompiers garantis.
En attendant, bon été à tous. À bientôt.

 

Brigitte Ravaud Texier