Tout un continent en juin à Bordeaux

Pierre de Gaëtan Nijkam, élu bordelais
Pierre de Gaëtan Nijkam, élu bordelais

 

Le continent africain comptera, d’ici 2050, 2 milliards et demi d’habitants. C’est pour l’Afrique et le monde, une vague d’urbanisation inédite et d’une telle intensité qu’elle ne manquera pas de soulever des enjeux cruciaux. Le prochain sommet Afrique-France qui se tiendra à Bordeaux l’an prochain, prend la mesure de ces impacts démesurés, en ayant pour ambition de proposer des solutions.

 

En juin 2020, Bordeaux accueillera le 28e sommet Afrique-France. À la demande du Président Macron, il sera placé sous le thème de La ville et des territoires durables, et pour la première fois dans l’histoire des sommets, ce sera un « sommet du concret ». Au-delà des séances plénières diplomatiques, il servira essentiellement d’impulsion pour imaginer et surtout concrétiser des projets urbains durables et réalistes. En effet les perspectives démographiques en Afrique ne laissent planer aucun doute sur la nécessité d’une action énergique. Un quart de la population mondiale peuplera l’Afrique dès 2050, plaçant alors les villes face à d’immenses défis d’urbanisation et de vie. Rien que le Nigéria, avec plus de 400 millions d’âmes en 2050, deviendra le 3e pays le plus peuplé de la planète après l’Inde et la Chine. 

 

La vraie plus-value du sommet

 

La grande originalité de ce sommet est d’organiser la Cité des Solutions. Installée au Parc des expositions, elle fonctionnera comme un salon professionnel, regroupant 250 entreprises africaines et autant de françaises qui pourront échanger sur des solutions industrielles, digitales, agricoles, environnementales de manière à développer des initiatives durables et réalisables financièrement. De son côté, le Ministère des Affaires étrangères prendra en charge la venue de 1 000 start-up africaines. Tous ces acteurs pourront présenter des solutions concrètes d’équipement pour les villes et les territoires, et ce dans les deux sens. Car les partenaires africains proposeront également à la France leurs solutions dynamiques, originales, plus frugales, ainsi que leurs actions exemplaires. 

 

Bordeaux, ville témoin

 

Le Président Macron a choisi la ville de Bordeaux pour de multiples raisons. En confiant sa co-présidence à Stéphanie Rivoal, ex-ambassadrice de France à Kampala (Ouganda) et à l’élu bordelais Pierre de Gaëtan Njikam, il reconnait à la ville son rôle pilote de coopération entre la France et l’Afrique. Premier élu d’origine africaine dans l’histoire de Bordeaux, Monsieur Njikam ne cesse de poursuivre son idéal de faire converger Bordeaux et L’Afrique. Maire-adjoint chargé des partenariats avec l’Afrique, il est aussi le fondateur des Journées Nationales des Diasporas africaines. C’est aussi Bordeaux qui abrite le plus grand centre de recherches sur l’Afrique, « Les Afriques dans le monde ». Enfin le dernier critère est d’ordre géographique, car ce sont les villes et les territoires qui sont mis en exergue dans ce projet, non pas les capitales, justifiant ainsi le choix d'une métropole régionale elle-même vertueuse en matière d’urbanisation.

 

Liens d’amitié

 

Au-delà de la forte dimension économique et environnementale de cet évènement, il s’attachera à promouvoir les liens d’amitié entre les deux continents. Un Appel à projets est lancé à l’intention des associations de la Métropole qui œuvrent en ce sens. C’est en fait un sommet qui se veut ouvert à tous. Le public est attendu aux rendez-vous, 15 000 visiteurs à la Cité des solutions, tout autant pour assister au match de foot proposé à la Matmut ou au grand concert prévu le dernier soir probablement aux Quinconces, tandis que plus de 2 000 journalistes couvriront l’évènement.

 

Ce sommet annoncera le lancement officiel de la Saison culturelle Africa 2020.  

Dominique Galopin