Capturer l'élégance

Guillaume de Lafontaine, un artiste bordelais passionné et un esthète de la photo artistique.

 

C’est à deux pas du Grand-Théâtre de Bordeaux, dans son appartement, que Guillaume de Lafontaine a installé son studio photos, pour se donner les moyens d’exercer, depuis 2018, une activité artistique avec des modèles féminins. L’argent n’est pas son moteur ! Il travaille en collaboration et ni lui, ni ses modèles ne sont rémunérés car il s’inscrit dans une démarche purement artistique. Elles apprécient en échange de disposer de clichés qui font leur fierté.

 

Un personnage passionné 

Guillaume raconte avec enthousiasme les différentes étapes nécessaires pour obtenir des photos qui dégagent de la grâce et de l’émotion. Elles sont très belles aux yeux de ceux qui les regardent mais, pourtant, ce n’est pas ce qu’il recherche.

« Une bonne photo, dit-il, tient plus à sa qualité esthétique et artistique qu’à la beauté du modèle. Je recherche l’excellence, en m’inspirant des meilleurs photographes de mode, notamment le grand maître du noir et blanc fashion, l’australien Peter Coulson ».

À 11 ans déjà, il se voit offrir un appareil photo, mais malgré une pratique fréquente, il ne pense pas du tout à devenir photographe. Après quelques années en Fac d’anglais, il se lance à son compte dans le monde de la communication et produit des images, des vidéos et des publications pour les entreprises. Dès 1994, il découvre le web et décide instantanément d’en faire une de ses activités.

 

Une ode à la féminité

« À l’instar des réalisateurs de cinéma, précise Guillaume, je recherche des modèles pour jouer un rôle. Le plus souvent, je les repère sur les réseaux sociaux. Qu’elles soient débutantes ou expérimentées m’importe peu à condition qu’elles aient une intensité dans le regard, de l’allure, de l’élégance naturelle.

Comme les photographes de mode dont je partage la méthodologie, je prépare mes projets de manière très professionnelle. On parle de direction artistique, de stylisme, de maquillage, de coiffure… Avec le modèle, on élabore les personnages qu’elle va incarner le temps du shooting. Et puis, je choisis l’environnement et le style photographique que je veux donner à cette séance ».

Un shooting dure environ 4 heures durant lesquelles il prend 700 clichés en moyenne. Finalement, seule une dizaine de photos sera publiée après une âpre sélection et une phase de retouche permettant de sublimer les images.

 

 Tant qu'il aura la passion

« Mon objectif est de capturer l’élégance naturelle et la sensualité féminine. Mes photos sont une ode à la féminité et je veille à ne pas donner une image dégradante de la femme. Au contraire, je fais tout pour leur donner une allure supérieure, sans ambiguïté, sans chercher à sexualiser même lorsque certains projets abordent le glamour et révèlent un peu le corps des femmes.
En général, mes modèles ne sourient pas. Elles ont une expression que certains vont trouver dure et froide, voire hautaine, mais, pour ma part, j’y vois une façon de sacraliser la beauté, sans chercher à séduire ou à charmer ».

Sur le plan technique, Guillaume peut travailler en lumière naturelle, aussi bien en extérieur qu’en intérieur, ou alors en studio en utilisant une batterie de flashes.
« Je n’ai pas réellement de préférence. Le travail photographique est différent mais tout aussi intéressant que l’on profite de la lumière du soleil ou que l’on façonne notre propre lumière. »

Guillaume de Lafontaine ne fait pas d’expos mais il publie dans des revues spécialisées, comme dans la revue photographique australienne Angels International mais aussi dans son portfolio sur Internet1. Il continuera la photo de mode artistique tant qu’il en aura la passion et qu’il restera sensible à la beauté des femmes, pour continuer à en faire des photos sublimes.

François Bergougnoux

 

1Portfolio : https://dwampix.kavyar.site/